PRÉSENTATION
Qu’est-ce qui rend possible la vérité en peinture ? En observant les œuvres de Jacques Martinez dans un appartement vénitien, lors de la dernière Biennale, l’auteur se pose quelques questions fondamentales de l’esthétique : le rapport entre forme et non-forme, figuration et abstraction, visible et invisible, vie naturelle et mémoire culturelle, affirmation de l’individualité et dépassement du sujet, multiplicité irréductible des œuvres et unité de l’Œuvre, sans jamais réduire la fécondité de cette double injonction à laquelle l’art nous expose. Si l’œuvre d’art est toujours, pour Martinez, l’enjeu privilégié du questionnement de la vérité, cet accomplissement prend la forme d’un style qui ne peut jamais se réduire à une tournure et d’un art qu’on ose qualifier de contemporain en vertu précisément de son amour intempestif pour la beauté.
Guido Brivio, philosophe et spécialiste d’esthétique, enseigne à l’Université de Turin. Parmi ses derniers ouvrages, publiés chez Moretti & Vitali : Libertà dell’amore (2014), Il labirinto di Narciso. Sade e Nietzsche nei simulacri di Pierre Klossowski (2015) et Paradossi di Afrodite. Origine, eros, immagine (2017). Il est membre de la SIE -Società Italiana d’Estetica.