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Format : 15 x 24 cm
Nombre de pages : 296
Prix : 33 €
Date de parution : 1996
ISBN : 9782718604787
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Pleroma
Dialecture de Hegel
Traduit de l’allemand par Marc Froment-Meurice et Tilman Küchler
Postface de Marc Froment-Meurice
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PRÉSENTATION
Qu’est-ce que lire Hegel ? Qu’est-ce que lire selon Hegel ?
Parce que l’esprit du système veut l’assimilation de l’autre par lequel le Soi doit passer pour revenir à soi, lire sera manger. L’interprétation de la communion par le jeune Hegel dans « L’Esprit du christianisme et son destin » est un indice puissant de cette constance métaphorique : la cène est une scène de trop, qui manque sa propre opération – sa « tropération » – et dont l’insuffisance n’est même pas comblée par l’instauration de la communauté religieuse ou politique qui bute toujours sur un cadavre, celui du Christ ou du signe indigeste.
« Pleroma », c’est ce complément qui, loin de combler le déficit entre la lettre et l’esprit, l’ouvre un peu plus parce qu’il y fonctionne comme ce supplément même. Comment lire ce qui est illisible d’avoir à passer par la métaphoralité, la lecture se heurtant toujours à des reliefs qui ne se relèvent pas, qui restent en travers de la gorge précisément pour devoir s’y engorger ? ça ne passe pas, parce que ça doit y passer entièrement, sans reste, et ce doit donc être rendu, vomi, pour que le système y rumine, encore une fois et une fois de trop, sa contraction. Ces restes, ces os, ce seront aussi les traces de ce qui aurait dû s’effacer, tel le nom de Hegel, ouvert à toutes les déformations possibles d’un dérèglement systématique de tous les sens, par exemple Ekel, le dégoût – Hegel à (d)égeuler.
Pleroma est imprésentable, non qu’il soit illisible, mais parce que, remettant en cause le schéma herméneutique ou spéculatif de la lecture, ce n’est pas un texte : ni extérieur ni intérieur à son « objet », il rend Hegel tel qu’en lui-même l’autre (Kant, le Juif, Freud ou Nietzsche) le change : monstrueux – et génial.
W. H.
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