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Les titres par année de parution


Maupassant
Format : 12,5 x 21,5 cm
Nombre de pages : 120
Prix : 23 €
Date de parution : 2007
ISBN : 9782718607399




Maupassant
Sur des galets d’Étretat


Frontispice et caprices originaux de Valerio Adami



PRÉSENTATION

« En haut de la falaise, “en grec le problème”, écrit Pascal Quignard, se tient, dangereusement affaiblie par les flots, la “maison joujou”, retraite de Mme Aupick à Honfleur. Surplombant le vide, “en grec l’abîme”, écrit Pascal Quignard, comme travaillée par une maladie secrète, la maison menace ruine. “Et la falaise ?”, “Et la falaise ?”, “La seule chose sérieuse qui m’a frappé dans ta lettre, c’est la falaise”, “Mais qu’est-ce que coûte donc ta falaise ?”, s’inquiète et se lamente Charles Baudelaire dans les lettres que, entre 1860 et 1861, del’hôtel de Dieppe, rue d’Amsterdam à Paris, il adresse à sa mère.
Nous habitons tous en haut de la falaise. Et c’est un peu de nous-mêmes, d’heure en heure, que roule l’océan en roulant ses galets.

*

“Les plages françaises sont le marché aux puces de la mer, des trésors y sont enchevêtrés dans les algues.”
J’extrais ces lignes du commentaire que Sheila Hicks, admirable tisserande, donne de ses Couteaux : six coquillages allongés pris entre les sept bandes d’une soie de mûrier que la lumière traverse légèrement, et qui s’empilent ainsi les uns par-dessus les autres jusqu’à former ensemble une petite pièce de 23,5 x 13,5 cm.
Sur le modèle, toutes choses égales, d’un livre comme celui-ci. D’un livre qui n’est, en effet, qu’une suite de brèves compositions, dans la confection desquelles des bribes de latin, d’anglais, d’allemand, de vieux norrain, des bouts de phrase, toute cette pacotille de citations qui remonte à la surface de la conscience lectrice, dans le demi-sommeil où la plonge sa lecture, auront, tant bien que mal, remplacé l’alpaga naturel, les laines brutes de mohair et de vigogne, le choma léger et transparent des Japonais, les vermicelles chinois, les lanières de cuir, les bois flottés, les fibres de coco, de sisal, le crin, les élastiques et les fils d’acier que Sheila Hicks, avec un art consommé, tresse en chacune de ses “petites pièces”, en chacune de ses chansons de toile…
Vingt-trois courts chapitres, vingt-trois carreaux, tesselles ou tapisseries miniatures, pour tenter, comme elle le fit elle-même de l’île d’Ouessant ou du vaste désert d’Altacama, de reconstituer, fragment après fragment, une image aussi intelligible que possible de la folle chimère, du bizarre assemblage, de l’utopie qui a nom Étretat dans l’œuvre de Guy de Maupassant. »
Ph. B.

© Éditions Galilée
Site édité avec le concours du Centre national du livre
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