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Les titres par année de parution


La Crainte des masses
Format : 15 x 24 cm
Nombre de pages : 464
Prix : 37 €
Date de parution : 1997
ISBN : 9782718604626




La Crainte des masses
Politique et philosophie avant et après Marx


PRÉSENTATION

« La Crainte des masses (crainte qu’elles éprouvent, crainte qu’elles inspirent, suivant le mot de Spinoza, dès lors qu’elles entreprennent de “faire l’histoire”) rassemble des essais écrits entre 1983 et 1996, autour du problème de la pensée de la politique, qui est la philosophie.
Ils se disposent autour d’un même centre temporel et conceptuel, l’analyse de la vacillation de l’idéologie dans le marxisme : concept indispensable à la constitution du matérialisme historique en “conception du monde”, que Marx et ses successeurs ont poursuivi sans relâche pour essayer de comprendre ou de critiquer leur propre histoire, et qui demeure au bout du compte insaisissable. Se trouvent ainsi manifestées à la fois la pérennité de l’analyse marxienne des conditions de la politique, qui lui imposent une radicale hétéronomie, et son insuffisance de principe, dès lors que toute action subjective, tout mouvement social, toute lutte se déplacent sur “l’autre scène”, celle des puissances de l’imaginaire ou de la vie. En témoignent a contrario les tentatives de Michel Foucault confronté au développement du “bio-pouvoir” comme, auparavant, celles de Reich et du freudo-marxisme en face de la “puissance idéologique” du nazisme.
Avant Marx, avec Spinoza, Rousseau et Kant, Fichte et le jacobinisme, autour de la question – commune aux mouvements révolutionnaires et aux constructions d’État – de “ce qui fait qu’un peuple est un peuple”, on s’interroge sur la façon dont la pensée de la communauté n’a cessé de se déplacer entre les discours de la citoyenneté et ceux du prophétisme, sous l’effet des conflits constitutifs de la modernité.
Après Marx, et jusqu’aux sommations de l’actualité la plus récente, autour des problèmes de l’Europe et de la mondialisation, du racisme et de l’identité, de la cruauté et de la non-violence, on réfléchit à chaud, mais en tentant toujours d’user des ressources d’une dialectique à laquelle son histoire aurait rendu la liberté, sur ce que pourraient être désormais les “frontières” de la politique démocratique.
La Crainte des masses s’ouvre sur une exposition des trois grandes figures critiques de la politique : l’émancipation, la transformation et la civilité. Il se clôt par une tentative d’énonciation de l’universel, qui se fonde sur l’indépassable équivocité de son sens. Il voudrait ainsi contribuer à renouveler l’alliance plus que jamais nécessaire – aussi difficile pourtant que toujours – entre l’exigence d’intelligibilité et l’esprit de révolte. »
           E. B.

© Éditions Galilée
Site édité avec le concours du Centre national du livre
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