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Format : 15,5 x 24,5 cm Nombre de pages : 320
Prix : 32 € Date de parution : 2000
ISBN : 9782718605326
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Misère de la philosophie
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PRÉSENTATION
« Y a-t-il quelque raison, aujourd’hui, d’estimer la grandeur de penser ? On reprend le diagnostic du pamphlet marxiste, mais à contre-courant. Car telle se conçut la puissance de l’Esprit, et telle fut la réussite fracassante de son ambition : “Cauchemar réussi, celui de la raison occidentale, qui dévore sans reste toute réalité, et cauchemar d’une réalité, digérée par la raison.” Penser alors, et “sauver l’honneur de penser”, c’est d’abord résilier la tentation de refonder la philosophie en puissance. Et malgré les sirènes de la Techno-présence médiatique, tenir le défi de l’humilité : Misère de la philosophie. Oui, donc, à l’allure pascalienne qui mesure le risque de penser à l’austérité et le mêle à la joie de parier. Cela s’appelle l’exercice du différend. Interrogeant l’art, la littérature, la psychanalyse, la théologie ou sa propre pratique, la “philosophie en acte” de Jean-François Lyotard accentue “son sens de la séparation” : “L’expérience n’a pas son concept immanent, il faut la déconstruire et la reconstruire, elle est d’abord reçue. La sensibilité est première, qui est une passivité, une finitude invincible au savoir total, et un mal opposé radicalement à la communauté humaine libre. Rien n’est pensé sans reste, rien n’est vécu sans perte. Et la dépense ne se compense pas.” Il y a donc à inventer, dit la mélancolie. “L’esprit en alerte, alerté par ce qui lui arrive et qui le désempare.” Une phrase nouvelle vient à la philosophie quand elle ose le deuil de la totalité, accueille l’événement. Et c’est alors un nouvel amour de la philosophie. » Dolorès Lyotard
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