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Format : 14,5 x 22,5 cm Nombre de pages : 144
Prix : 24 € Date de parution : 1998
ISBN : 9782718605098
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La Confession d’Augustin
Frontispice et travaux photographiques de François Rouan |
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PRÉSENTATION
« “Coruscati : tu as étincelé, tu étincelles.” Ce qui passait pour être la vie meurt et de cette mort la vraie vie étincelle. Réversion classique du défunt et du vif, inversion, conversion. J’hésitais, confesse Augustin, j’hésitais encore à mourir à la mort et à vivre la vie. Converti, il ne le sera jamais, jamais assuré et tranquille. Parce que la conversion ne se dit que de l’instant, comme d’une vision, l’apparition d’un visage au flou d’un mur, ou le chant d’une voix lors d’un silence des arbres. Brève énigme où le corps est appelé tandis qu’il appelle l’âme à déchiffrer. Or elle ne déchiffre rien, elle se laisse forcer. Elle bée et jouit. L’âme et le corps ont cependant ce recours d’interpeller : ils tutoient la Face et la Voix. Les instances du discours confessif sont soumises à mutation. Les instances de l’adresse avant tout. Cette mue jamais achevée frappe le corps dans ces cinq sens, elle aliène l’esprit. La conversion y gémit sa précarité. Le confessant se plaint de n’être jamais à l’heure à ton rendez-vous. Lamentation de l’attardé, il confesse son tort, écrit le péché et l’obédience. Il supplie qu’on le repêche. Au bout du livre d’heures, page après page, s’élève et s’essouffle la volonté de s’en remettre aux mains de l’Autre, et que sa volonté soit faite. » J.-F. L.
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